• Le cri

    Le cri

    Homo sapiens est l'exemplaire probablement unique d'une évolution hasardeuse dans un environnement propice, et que des mutations successives avantageuses, ont mis en situation d'assurer, par transmission du patrimoine génétique, la pérennité son espèce.

     

    La science a démontré que le processus vital dont il est issu n'a pas besoin de l' intervention d'une nature transcendante pour se réaliser.

     

    Ses aptitudes cognitives le placent en situation de domination au sein du vivant, de la capacité à modifier son milieu, jusqu'à celle de dupliquer ce même vivant en laboratoire.

     

    A l'échelle des temps géologiques, du pas de la conscience réfléchie, du langage, au premier pas sur la lune, il ne s'est écoulée qu'une fraction de seconde pour cet hominidé.

     

    Emportés par la tempête dévastatrice d'un astéroïde exterminateur ( d'autres thèses plus "endogènes" existent), les dinosaures, eux, font figure de patriarche au regard de l'émergence du juvénile Homo sapiens qui risque d'être finalement météorique!

     

    Qui peut dire si de nouvelles mutations feront mentir cette chronique d'une fin annoncée, voire comme le disait déjà un ami jésuite dans les années 50, dans une improbable échappée à la mort par expansion sidérale via l'astro-nautique?

     

    Alors qu'aucune grand voile d'un quelconque radiotélescope n'a encore été agitée par le moindre signe de vie d'un exo-monde, l'homme reste pour le moment une sorte d' "hypothèse hasardeuse" plutôt réussie dans le cosmos.

     

    Nulle preuve à ce jour que dans cet espace infini de plus de 14 milliards d'années d'existence, nous ne soyons pas tout bêtement condamnés à l'isolement, de par notre nature singulière, ou simplement, parce que nous sommes seuls!

     

    On reste dans l'ordre de la spéculation, alimentée de bonne foi par ceux qui exercent leur magistère tant dans le domaine scientifique que spirituel, et qui font souvent se confronter dogmes et croyances.

     

    Le cri

    Ce spécimen du genre humain saisi dans un musée,  mime un cri à la face de cet ancêtre d'un autre temps, d'une autre espèce, soit pour le "singer "par jeu, soit pour exprimer une forme d'angoisse devant cette altérité royalement  tyrannique, effrayante, soit pour marquer le triomphe final de l'Homme (qui est en cette occurrence une femme).

     

    Personne pour la contredire dans le ciel actuellement...( et même sur terre, aucun homme n'oserait se mettre en danger)

     

    Elle risque tout au plus une extinction de voix, alors que le vénérable prédateur a subi la voie d'une supposée violente extinction.

     

    "Peut-être je serais vieille un jour ,mon vieux fossile, cependant je n'ai que 300.000 ans et je t'emmerde en attendant"...

    Le cri

    Il m'est idée qu'au travers de nos investigations les plus rigoureuses sur les conditions d'émergence du vivant, la pluralité des mondes, l'interrogation inscrite en filigrane est bien celle de notre devenir, ce qui rend insupportable la perspective d'imaginer un monde sans limite dépourvu de "l'autre".

    Pour conclure ce modeste billet, j'ai le sentiment que la communauté scientifique, à l'instar de certains croyants, doit se résoudre sur la question de la propagation du vivant et d'autres "humanités" dans l'univers  à une sorte d '"optimisme tragique" tel que le philosophe Emmanuel Mounier qualifiait son sentiment personnel.

     

    Continuer un combat quotidien pour élaborer des théories validées par l'expérience, explorer, tout en gardant l'espoir en dépit du silence assourdissant des grands espaces, rester fidèle aux fondements rationnels de son action, tout en préservant sa liberté de conscience.

     

    Un curseur évidemment plus que complexe à déplacer, en constante évolution... 

     

     

     


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