• OVNI soit qui mal y pense

    En dépit de diverses tentatives , plus ou moins fumeuses, pour une relecture de l'Histoire à la lumière de textes sacrés, de témoignages dignes de la foi qu'ils expriment, de clichés davantage troubles que troublants, force est d'admettre qu'à ce jour, la terre n'a jamais été visitée.

    Les manifestations spectaculaires de phénomènes aussi aériens soient-ils, par vagues ou isolés, ont peine à survivre au bon sens le plus élémentaire.

    L'angélisme de toute une communauté respectable, fidèle au mythe des signes de feu, ou sous la coupe de prédicateurs de soucoupes, se fait cruellement couper les ailes par des instruments tranchants qui scrutent froidement le ciel.

    Dans l'espace dit « aérien », peu de place est laissée au rêve léger, lumineux, et furtif.

    A ce titre, par exemple, pour l 'aéroport  précolombien de Nazca, balisé de fameux géoglyphes, on aura beau invoquer avec conviction Notre-Dame-Des-Landes, ce coin de désert est pour l'heure comme le toponyme susnommé, vierge de tout atterrissage 

    Plus sûrement destiné à rallier les bonnes grâces des dieux pour irriguer au mieux les sols, ou selon une autre thèse audacieuse, sorte de métiers à tisser géant pour les « panchos » funéraires, ce site magique est plutôt l'expression de concepteurs qui avaient d'autres chats à fouetter que de préparer un hypothétique débarquement venu des cieux.

     

     

    Dire que l'humanité n'a jamais été visité ne signifie pas qu'elle n'a pu être inspirée.

    Cet interstice de mystère dans la muraille du savoir reste pour l'heure à combler. 

    Il oppose d'honnêtes gens, provoque des soubresauts inutiles et l'agacement de ceux qui trouvent inconcevable que la raison puisse par instants sortir des radars.

    La question restera sans réponse, il faut l'admettre.

    Quelle que soit notre chapelle, ce dont nous sommes certains, c'est que l'humanité est priée d'avancer.

    Elle n'a pas d'autres choix.

     

    La question des OVNI ne cache-t-elle pas d'autres interrogations douloureuses ?

    Eteignons je vous prie les radars, suspendons pour un temps la psychanalyse des croyants de tout poil...

     

    Pourquoi fichtre ces objets qui jalonneraient notre Histoire font-ils tant de manières pour entrer gentiment en contact avec nous ?

    Depuis le temps !

    Sommes-nous infréquentables, inhumains, primitifs?

    Ce triptyque désagréable, voire inquiétant semble se déployer tout naturellement comme la seule réponse plausible à ce mutisme « E.T. » 

    A supposer aussi l'existence de représentations mentales, une vision du monde tellement exotique, que cette question même n'effleure pas nos visiteurs de certains soirs, la situation devient désespérante,carrément insoluble, et l'on tourne en rond.

     

    Mais au fond, n'est-il pas heureux que ces martiens qui ont laissé la planète rouge dans un bien triste état, nous prennent d'aussi haut ?

    Sommes-nous prêts, nous qui trouvons étrange un persan, suscitons le dégoût de nos proches amis « brexitants » en consommant avidement des gastéropodes farcis  de beurre aillé à en perdre haleine, sommes-nous prêts à affronter ce que j'appelle l'altérité absolue ?

    Je parle d'un autre dans lequel, à la loupe, sous la toise, en vidéo, en audio, sous toutes les coutures, on ne déniche pas l'once, la plus infinitésimale présence d'un « moi », un tout petit « moi », de celui que l'on devine quand même derrière le masque rituel des peuples les plus aux antipodes de notre quotidien.

    Ca n'est pas « moi » , mais au moins, ça reste « moi ».

    Je demande à chacun d'imaginer une milliseconde sa réaction à la vue d'un étranger vraiment hors-sol, qui proviendrait d'un ailleurs invisible, et en une forme la plus inattendue, donc inimaginable. Il nous faudrait alors faire abstraction des « E.T. » hydrocéphales aux yeux bridés et aux oreilles de Mr Spock , ou du  blondinet prétendument vénusien à combinaison ajustée , espèce de clone de Patrick Juvet...

     

    Je crois que l'humanité a encore, au delà de ses crises, ses grands fracas de vies brisées, de beaux jours devant elle, et si elle laisse provisoirement voltiger quelques soucoupes d'illusion, enfants naturels des contes de fées, le danger est bien modeste si l'on exclue les extrémismes imposteurs et mortifères.

    Elle qui balbutie encore sa fraternité depuis le premier homme, pourquoi aurait-elle résolu, d'un coup de baguette magique sur les doigts des rêveurs, toutes les équations qui régissent l'ordre de l'univers ?

    Les soucoupes finissent toujours par atterrir et celles-là sont la preuve que l'inspiration de l'humanité n'a pas de limites. 

     

    Le grand vaisseau mystère c'est bien aussi notre planète vivante qui avance dans le vide des espaces interstellaires.

     

    Une lumière dans la nuit, pour de vrai.

     

     


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